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Nouvelle étude d’une œuvre cubo-futuriste d’Alexandra Exter

Alexandra Exter, Paysage synthétique de la ville de Dieppe

Dans le cadre de l’étude des œuvres de l’avant-garde russe faisant partie de l’importante collection moderne du Museum Ludwig de Cologne, les éditions Wienand viennent de publier (en langue allemande) un premier volume consacré au cubo-futurisme : Russische Avangarde im Museum Ludwig, Band 1 : Der Kubofuturismus und der Aufbruch der Moderne in Russland, Wienand Verlag, 2010, Wienand.
Dans ce volume on trouvera, p. 50-57, l’étude « Alexandra Exter, Synthetische Darstellung von Dieppe um 1912/13 » d’Andréi Nakov. Le texte fournit l’interprétation d’une importante composition cubo-futuriste d’Alexandra Exter, œuvre qui est désormais désignée sous le titre « Paysage synthétique de la ville de Dieppe » (hiver 1912-1913). Cette composition, qui provient de la succession Exter-Lissim est connue depuis le milieu des années soixante‑dix.

Présentée jusqu’à présent dans différentes publications sous des dénominations approximatives, sinon fantaisistes (« Gênes », « Port » et autres) et avec une datation non moins approximative (1912 à 1914) cette œuvre est étudiée pour la première fois de façon détaillée et fort précise, ceci aussi bien par rapport à l’iconographie des éléments formels qui permettent de cerner le sujet de la composition – une vision futuriste de la ville de Dieppe – que par rapport à la biographie artistique d’Alexandra Exter.
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Note
Au cours des dernières années cette composition a accédée à une bien triste notoriété : de nombreuses imitations s’en sont inspirées. Elles ont inondé le marché de l’art . Deux « versions » figuraient à l’exposition de Tours en 2009 (voir p. 30-31 et p. 242 du catalogue) tandis que dans la monographie Chauvelin-Filatoff (Paris, 2003) sont reproduites (sous le titre « Gênes », sic !) deux autres (ill. p. 54). D’autres imitations ont circulé entre-temps sur le marché de l’art international et en particulier une version qui est apparue en 2005 aux USA. Cette peinture (huile sur toile, 84,2 x 102,8 cm) est accompagnée d’une triple attestation de Georgi Kovalenko, Jean Chauvelin et Nadia Filatoff.

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